Biographie
Originaire des Laurentides, Véronique a choisi l’Estrie, territoire ancestral de la nation W8banaki, comme lieu d’expression professionnelle et artistique depuis plus d’une décennie. Initialement établie dans la région pour faire son baccalauréat en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke, elle fut séduite par le lieu et décida d’y prendre racines.
Toutefois, ce fut la rencontre fortuite d’une artiste sherbrookoise lors d’une foire d’artisan qui a initié son pivot vers les arts visuels. Depuis lors, elle s’est initiée à la création artistique à travers la peinture et développe maintenant sa pratique en expérimentant avec l’art performance, l’installation et la vidéo.
Son parcours académique en arts, débuté en 2020, l’a conduite vers l’obtention d’un certificat en arts visuels qu’elle complémente avec le nouveau microprogramme en arts et technologies. Tout en équilibrant ses responsabilités académiques, professionnelles en génie et engagements artistiques, Véronique manifeste aussi un profond intérêt pour l’écologie de sa région adoptive.
Son travail artistique est reconnu dès 2022 lorsqu’elle se voit sélectionnée pour deux expositions individuelles. Véronique présente également des installations extérieures in situ avec ses comparses du collectif Trisk’Elles dans différentes régions du Québec. Par ailleurs, l’artiste émergente collabore à un projet sculptural d’art public pour le Studio de création de l’Université de Sherbrooke qui sera inaugurée en 2024.
Démarche artistique
Véronique Hamel explore les points d’intersection entre l’identité, l’abandon et la responsabilité environnementale. Au cœur de son approche, l’eau, dans ses manifestations multiples, émerge comme le fil conducteur unissant ses différentes expressions artistiques.
Inspirée par la puissance évocatrice de l’abstraction en peinture, Véronique navigue entre l’intuition et le lâcher prise. Elle permet ainsi à la spontanéité de sculpter des formes qui évoquent une flore onirique, changeante au gré du subconscient.
Ses créations picturales, nées du mouvement d’une ficelle devenue pinceau et de la fluidité de la peinture acrylique, activent l’imaginaire et convient à un voyage introspectif. Cette méthode centrée sur l’abandon l’encourage à être plus indulgente et compatissante envers elle-même, une attitude bénéfique face aux troubles psychosomatiques qui l’affligent.
Son combat silencieux et quotidien contre les douleurs chroniques alimente sa quête de réappropriation corporelle et psychique. Qu’il s’agisse de performances, de dessins ou d’installations, elle puise dans son vécu pour nourrir sa pratique. Elle transforme chaque tribulation en une réflexion sur l’impermanence, l’éphémérité et la nature cyclique de l’existence.
L’artiste exploite la capacité de transformation de l’eau pour dévoiler des réalités, intimes ou collectives, trop souvent occultées.
Ses explorations aquatiques exposent, à la fois figurativement et métaphoriquement, la situation environnementale actuelle. L’artiste voit la jonction entre l’air et l’eau comme un voile translucide que peu osent franchir. Elle arpente ce monde parallèle en prenant conscience à la fois de la vulnérabilité humaine et de sa disposition à restaurer la richesse de la nature.
À travers l’eau, Véronique Hamel brode les fils d’une narration artistique qui révèle l’éclat fragile de l’existence humaine et l’espoir d’une résonance harmonieuse avec le monde qui nous entoure.
